mardi 1 juillet 2014

Ici et Maintenant (un dernier appel de la Folie)


Etre nombreux, non pour faire "masse critique", comme si le décompte des corps rassemblés sur la Folie (selon les organisateurs) pouvait avoir raison de la déroute qui se prépare (selon la police). Etre nombreux, au mépris des calculs scabreux ("Si nous vous mettions une dizaine de corps en plus, vous accorderiez bien un jour ou deux de surcis ?"), pour vivre le plus intensément qui soit ce temps que personne ne saurait effacer, pas même la pelleteuse devenue arme majeure de ce qui ose encore se nommer "politique publique". Puisque c'est une guerre qu'ils conduisent, nous ferons la fête. Pour faire apparaître étincelants les visages de celles et ceux que l'on dépeint sombres, indignes de la paix que nous nommions jusque là "République". Pour s'offrir le luxe, au beau milieu du bidonville, de rire de la grande pauvreté de ces acteurs publics : sans ressources aucune, démunis de tout, de l'idée même qu'un lieu de vie puisse devenir autre chose qu'un désert. Etre nombreux ici et maintenant, vivants sur le terrain de la Folie, pendant que déraisonnent dans leurs QG repliés ces tenants d'une politique morte, sans avenir.

Ce mercredi 2 juillet, à partir de 18h et jusqu'à l'aube, nous festoierons avec vous, nombreux !






Sous le ciel de la Folie, Grigny, 1e juillet 2014



Certains seront absents, mais grandement présents par la pensée sous le ciel de la Folie :


"De tout coeur avec vous, depuis Berlin ça fait un peu loin pour venir, mais la pensée va plus vite que les Caterpillar… Bravo, courage et joie vont de pair". Antoine Hennion, sociologue.

"Courage pour une "levée de bouclier joyeuse face au grand spectacle de la destruction". Inspiré". Anatolie Vlassov, réalisateur.

"Je ne peux me rendre à Grigny, mais je tiens à exprimer mon soutien total à votre fête et souligner à quel point médiocre, stupide et honteuse est la réponse qui semble-t-il se prépare avec la destruction programmée du site". Jean-Christophe Bailly, écrivain.

"Je soutiens totalement la "Folie" qui a la raison du coeur et du droit universel à exister et être reconnu". Ange Guibert, artiste-marin.

"Chers amis, de loin, hélas, mais de tout coeur avec vous pour que cette fête du courage et de l'imagination fasse reculer la bêtise et le cynisme". Etienne Balibar, philosophe.

"L'action du PEROU sur le bidonville de la Folie est l'élan le plus censé qu'il m'ait été donné de soutenir depuis longtemps. Procéder à sa destruction serait la plus grande hérésie qu'il me serait donné de commenter depuis longtemps. Et pourtant. Laissez vivre la Folie : ça ne demande qu'un sursaut". Cathy Blisson, journaliste et dramaturge.

"Présente !". Shelly De Vito, metteur en scène et co-directeur de Paillard.

"Avec mon vif soutien, mon éloignement étant purement géographique". François Deck, artiste.

"Je n'ai pas l'art de la parole, mais je veux vous dire simplement que je suis solidaire moralement de votre travail. Et je ne comprends pas que nos administrations gaspillent de l'argent en destructions, expulsions, re-destructions, re-expulsions, à quoi joue-t-on ? Où est le respect de l'autre, la protection des enfants, le sens de l'accueil y compris de celui qui est différent ? Ma France, que deviens-tu ? Je souhaite à tous les habitants de la Folie et à vous tous une belle fête demain. Nous penserons à vous. PS : Je considère que nous sommes tous étrangers et voyageurs sur la Terre". Nadine Crouzet, ardéchoise.

"On continue !". Nathalie Quintane, écrivain, enseignante.

"J'aimerai pouvoir me joindre à vous, et vous soutiens grandement". Solenn Barbosa, danseuse.

"Je suis toujours admiratif de votre persévérance pour combattre le pire. Vous avez le soutien de toute notre famille. Nous souhaitons que votre action provoque le déclic de lucidité dont nous avons tous besoin". Famille Bernard - Lameille.

"Je viendrai demain !". Geneviève Fraisse, philosophe, CNRS

"Militante associative, je soutiens le projet de festival au campement de La Folie. Je considère que le travail initié sur ce lieu doit être mené à son terme avec de vraies solutions de relogement et de travail pour les personnes qui y vivent". Françoise Rotillon, retraitée de l'Education Nationale.

"Je ne serai pas parmi vous, mais je le regrette bien !". Martine Devries, présidente de la Plateforme de Service aux Migrants.

"Bravo ! Avec tout mon soutien et mes encouragements !". Jean-Paul Thibeau, artiste, Marseille

"La Folie a raison contre la déraison d'Etat, c'est vrai et c'est très beau. Bravo à vous qui résistez". Sonia Fayman, sociologue.

"Mon soutien indéfectible aux démarches du PEROU". Dominique Boivin, chorégraphe.



Mais encore : Jean-Louis Comolli, réalisateur ; André Houllier, arriste peintre ; Emmanuelle Vo-Dinh, chorégraphe, Le Havre ; Barbara Manzetti, chorégraphe, Paris ; Jean-Marc Savic, performer et travailleur social, Nantes ; Thierry Paquot, philosophe ; Mathieu Miannay, photographe, Evry ; Séverine Roussel, architecte, Saint-Ouen ; Maud Cabon, enseignante, Paris ; Nina Le Roux, Chargée de communication, Saulx les Chartreux ; Philippe Zourgane, architecte, Saint-Ouen ; Anne Debarre, architecte, Paris ; Jeanne Studer, Ecodrom, Montreuil ; Jean-Michel Frodon, critique de cinéma, Ivry ; Lugdivine Champart, professeur des écoles, Rocamadour ; Cristina Rossi, enseignante chercheuse, Montreuil ; Timothy Perkins, artiste enseignant, Aubervilliers ; Stéphane Bérard, artiste, Paris ; Chloé Maillet, artiste, Paris ; Natalie Boccadoro, Chargée de mission, Nanterre ; François Guichard, chercheur, Paris ; Florise Pagès, conseillère artistique, Paris ; Stéphanie Pryen, maître de conférence, Lille ; Sophie Leleu, mezzo-soprano, Paris ; Julie Zarka, économiste, Paris ; Emmanuelle Huynh, chorégraphe, Tours ; Florence Desurmont, Poncé-sur-le-Loir ; Manon Gignoux, artiste plasticienne, Paris, etc.

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